VLEP et Hygiène Industrielle

Cadre réglementaire

L’article R4412-149 du Code du Travail qui définit les conditions de surveillance de l’exposition des travailleurs aux agents chimiques dangereux et les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) à ne pas dépasser.
La série ISO 16000 est un ensemble de normes relatives à la mesure de la qualité de l’air intérieur (QAI) de 16000-1 à ISO 16000-44

Chiffres clés

L’air intérieur peut contenir jusqu’à 1 000 fois plus de gaz nocifs que l’air extérieur.
L’absentéisme dû à une mauvaise qualité de l’air intérieur coûte 450 euros par an par employé.
Les arrêts maladie de courte durée diminuent de 10 % lorsque les polluants dans l’air intérieur sont réduits de moitié au sein des espaces de travail.

Nos +

Notre équipe d’experts en qualité de l’air et hygiène industrielle vous propose des services spécialisés dans la mesure des polluants de l’air, en conformité avec la loi en vigueur.

Faire appel à nos services, vous garantit :

d’assainir l’environnement de travail de vos équipes

Notre accompagnement vise à détecter la présence de polluants dans l’air afin de mettre en place les mesures adéquates pour fournir à vos travailleurs un cadre de travail décent et sécurisé.

d’assurer la conformité réglementaire

Nous vous aidons à respecter les exigences de l’Article R4412-149 en matière de surveillance de l’exposition aux agents chimiques dangereux. Nous veillons à ce que les mesures et les conseils effectués vous garantissent le respect des VLEP en vigueur pour chaque substance.

de profiter de mesures précises et fiables

Grâce à des équipements de mesure de dernière génération, nous vous fournissons des résultats précis pour chaque polluant mesuré, selon les normes applicables.

d’obtenir des rapports détaillés et pertinents

À la fin de chaque intervention, vous recevrez un rapport complet comprenant les résultats de toutes les mesures, les analyses des risques et les recommandations pratiques pour réduire ou éliminer les sources de pollution.

de bénéficier de solutions personnalisées

En fonction des résultats obtenus, nous vous conseillons les mesures de prévention et de protection à prendre pour vous conformer aux VLEP et améliorer la qualité de l’air dans vos locaux.

Qui est concerné par la qualité de l’air et l’hygiène industrielle ?

Une bonne qualité de l’air intérieur dans les usines, les ateliers de fabrication ou de production est un enjeu majeur pour garantir la santé, le confort et la productivité de vos travailleurs.

Certains secteurs industriels sont plus concernés que d’autres par l’analyse des polluants de l’air :

L’automobile : les émissions des véhicules et des peintures contribuent à la pollution de l’air.
L’industrie textile : la production de vêtements et d’accessoires de mode nécessite l’utilisation de teintures et de produits chimiques pouvant se diffuser dans l’air.
L’industrie chimique : la manipulation de produits chimiques dangereux peut entraîner une pollution de l’air ambiant.
L’industrie pharmaceutique : la production de médicaments peut générer des composés organiques volatils (COV) qui affectent la qualité de l’air.
L’électronique : la fabrication de certains composants électroniques peut générer des polluants atmosphériques.
L’énergie : les centrales électriques qui utilisent des combustibles fossiles rejettent énormément de gaz et de particules, sources de pollution de l’air.
Le BTP : les travaux sur les chantiers de construction, de rénovation ou encore de démolition émettent de la poussière et des particules fines dans l’air.

Pourquoi les valueurs limite sont-elles primordiales pour la protection de la santé au travail ?

VLEP est l’acronyme de Valeur Limite d’Exposition Professionnelle. Cette notion représente la concentration maximale dans l’air à ne pas dépasser sur une période de référence de 8 heures.

VLCT est l’acronyme de Valeur Limite d’Exposition Professionnelle. Cette notion représente la concentration maximale dans l’air à ne pas dépasser sur une période de référence de 15 minutes.

L’objectif de cette valeur est de protéger les collaborateurs contre l’exposition à des agents chimiques qui peuvent nuire à leur bien-être et à leur santé.

Par exemple, voici les VLEP fixées par le Code du travail pour les agents suivants ;

acétone : 1 210 mg/m³ (8h)
benzène : 0,66 mg/m³ (8h)
méthanol : 260 mg/m³ (8h)
monoxyde d’azote : 2,5 mg/m³ (8h)

Comment se déroule une expertise de polluants de l'air en milieu industriel ?

Le dispositif se décompose en 4 phases :

la stratégie d’échantillonnage

Basée sur l’observation des postes de travail et l’analyse des Fiches de Données de Sécurité (FDS), cette phase de stratégie nous permet d’identifier les méthodes de prélèvement, les analyses et les modes opératoires adaptés à mettre en œuvre.

les prélèvements

Nous effectuons des mesures par aspiration de l’air aux postes de travail via des pompes de prélèvement au travers de filtre ou de charbon actif, en accord avec le guide méthodologique MétroPol de l’INRS (Institut de Recherche et de Sécurité).

Nous pouvons réaliser également :

réaliser des mesures à points fixes pour cartographier la concentration de polluants dans l’air d’un atelier ;
effectuer des prélèvements à différentes périodes de l’année, si votre activité est saisonnière ou si les conditions climatiques influent sur l’exposition de vos travailleurs.
étudier les conditions aérauliques du poste de travail.

l’analyse des échantillons

L’analyse des polluants recherchés est réalisée dans un laboratoire accrédité pour l’analyse spécifique des polluants identifiés en phase de stratégie.

la restitution du compte-rendu et préconisation

Après interprétation des résultats, nos experts vous transmettent un rapport clair et détaillé, afin d’identifier le niveau de risque associé.

Si besoin, ils sont à même de vous conseiller les moyens de prévention et les actions correctives adaptés à votre site qui peuvent mis en place.

Quels sont les différents polluants CMR mesurés ?

CMR est l’acronyme de Cancérigène, Mutagène et Reprotoxique :

les agents chimiques cancérogènes engendrent ou favorisent l’apparition de cancers ;
les substances chimiques mutagènes causent des mutations génétiques ;
les agents chimiques reprotoxiques peuvent nuire à la fonction de reproduction.

Selon la stratégie, nous mesurons en priorité les polluants CMR suivants , conformément aux exigences normatives :

les particules :
- PM10, PM2.5 : les poussières fines provenant de différents procédés industriels, peuvent pénétrer profondément dans les poumons.
- L’amiante : ce CMR dangereux pour les poumons reste encore souvent présent dans des matériaux de construction.
- La silice cristalline : présente dans toutes les constructions (grès, granite, sable, etc.), elle touche particulièrement les démolisseurs et les carotteurs.
- Les poussières métalliques : souvent retrouvées dans les peintures ou certains métaux (plomb, Cuivre, chrome, Mercure, Arsenic, Antimoine, cadmium, mercure, nickel, sélénium, tellure, thallium, étain), elles sont à surveiller en cas de dégradation naturelle ou de dépose.

les gaz :
- Le dioxyde de soufre (SO₂) : ce gaz irritant pour les voies respiratoires est utilisé dans certaines industries (pâte à papier, sucreries, féculeries, tanneries, teintureries, raffinage des pétroles, etc.).
- Les oxydes d’azote (NOx) : ces polluants atmosphériques nocifs sont souvent liés aux activités industrielles et aux procédés fonctionnant à haute température.
- Les composés Organiques Volatils (COV) : ces substances chimiques sont utilisées dans divers procédés industriels, notamment dans les solvants et peintures.
- Le styrène: utilisé dans la fabrication de matières plastiques, de caoutchoucs ou de fibres de verre s’oxyde facilement.

- Les solvants : ils peuvent être mesurés afin de limiter leur impact. Ils proviennent de leur utilisation directe ou indirecte :
  - hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylènes, etc.) ;
  - solvants pétroliers (hors aromatiques : alcanes, alcènes, etc.) ;
  - alcools (méthanol, éthanol, glycols, etc.) ;
  - cétones (acétone, méthyléthylcétone, etc.) ;
  - esters (acétates, agro solvants, etc.) ;
  - éthers (éther éthylique, THF, dioxane, etc.) ;
  - éthers de glycol ;
  - hydrocarbures halogénés (chlorés, bromés ou fluorés) ;
  - solvants particuliers (amines, amides, terpènes, etc.).

la microbiologie :
- La levure et la moisissure : mesurées pour un comptage ou une identification précise, les levures et les moisissures sont repérées dans l’air, l’eau ou les surfaces.
- La bactérie : les entérobactéries (Escherichia Coli, Salmonella, Shigella, Klebsiella, Enterobacter, Serratia, Proteus, Morganella et Yersinia) et les coliformes sont les bactéries les plus souvent retrouvées en laboratoire.

Nous mesurons ces polluants afin de garantir que les niveaux d’exposition restent en dessous des VLEP prescrites, contribuant ainsi à un environnement de travail sûr et conforme aux réglementations.

Quand une analyse de l’air intérieur industriel doit-elle être réalisée ?

Le contrôle de la qualité de l’air intérieur dans un bâtiment industriel doit être réalisé régulièrement et notamment lors d’une modification liée à la stratégie qui peut intervenir dans les cas suivants :

un changement de produits ;
une modification des process de fabrication ;
une modification du mode opératoire.

Pourquoi réaliser une analyse de l’air intérieur industriel ?

Il existe de nombreuses raisons de mesurer l’exposition de vos collaborateurs aux polluants de l’air :

Cela vous permet de mesurer le niveau réel d’exposition de vos travailleurs lors de la réalisation d’une tâche spécifique.
À la suite de l’évaluation des risques, vous serez à même de fixer des objectifs de réduction pour ces expositions professionnelles.
Ces mesures vous permettent également de vérifier si le niveau d’exposition répond ou non aux VLEP, afin de déterminer les moyens de protection collectifs et individuels à mettre en œuvre et de mesurer leur efficacité.
Enfin, cela vous permet d’évaluer la tendance naturelle d’un procédé à rejeter des polluants dans l’air.

Quels sont les dangers d’une mauvaise qualité de l’air pour vos travailleurs ?

La qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments industriels est indispensable pour la santé de vos travailleurs. En fonction de votre activité, les matériaux et les substances utilisés peuvent rejeter des polluants dans l’air.

Ces derniers peuvent altérer la santé de vos collaborateurs et entraîner le développement de pathologies telles que :

des allergies ;
des problèmes respiratoires comme une aggravation de l’asthme, une hypersensibilité respiratoire ;
des infections respiratoires comme une bronchite chronique ou une pneumoconiose ;
des problèmes cardiovasculaires comme une hypertension artérielle ;
des risques de cancer comme le cancer du poumon.